ZOOM PHOTOGRAPHIQUE EN COUSERANS

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D’avril à juin 2018, un programme d’expositions photographiques dans les médiathèques et au Château de Seix.

Cette deuxième édition du Zoom photographique poursuit la valorisation de photographes locaux, dont la présence forte et la diversité des démarches doivent être soulignées. En parallèle, sera aussi montré le résultat des résidences de territoire 2016 et 2017, dispositif qui consiste à inviter un photographe extérieur au département, à venir réaliser une production partagée avec les habitants du Couserans. Et pour déployer encore la géographie, un partenariat avec la Résidence 1+2 à Toulouse permettra un dialogue avec des photographes invités à porter leur démarche au sein d’un contexte plus urbain. D’avril à juin, ce sera donc l’occasion d’ouvrir à nouveau les portes du monde de l’image en croisant le regard de photographes venus d’ailleurs, à ceux vivant ici… Soucieux de la manière dont les habitants vont s’approprier ces productions, le personnel des médiathèques et du Château de Seix sera présent pour vous accueillir et faire dialoguer les regards. Vous pourrez aussi découvrir le remarquable fonds d’ouvrages photographiques du Réseau de Lecture Couserans-Pyrénées.

 

Téléchargez le dépliant de programmation ici

 

 

Franck Pellegrino , Paysages des Pyrénées” / Médiathèque municipale de Saint-Girons

« Passionné de montagne de longue date, attiré par ses paysages, sa faune, sa flore, je parcours les Pyrénées à la découverte de beaux sites et de grands espaces de nature. Photographe amateur depuis peu, j’ai décidé de partager les souvenirs d’instants éphémères que la nature veut bien m’accorder… Adishatz. »

Arno Brignon, « Based on a true story » / Médiathèque de Fabas

« Basé sur une histoire vraie » est un travail réalisé dans le cadre d’une résidence. Arno Brignon fait de sa technique – le sténopé – et de sa recherche d’archives photographiques sur ce territoire un moyen d’apprivoiser chaque rencontre. Mais ce n’est qu’un support. Il prend les gens au piège, les fixant pour une nouvelle éternité, nous permettant de découvrir un monde sensible, étrange, mélancolique – nostalgique ? – qui nous rappelle les contes de notre enfance.

Emmanuelle Hardy, « Vestiges » / Médiathèque de Lescure

Les photographies d’Emmanuelle Hardy, empreintes d’ironie autant que de mélancolie, questionnent un monde trop humain. Sans jamais le représenter, elle s’attache aux traces qui partout trahissent son omniprésence. Les photographies exposées ici, réalisées en Inde et en Ariège, retracent trois temps d’un cycle de la pierre : l’extraction, la taille, l’érosion. Si la pierre est symboliquement ce qui dure, la trace qu’y laisse l’homme n’existe que pour un temps infiniment court sur l’échelle minérale du temps. 

Sandrine Rousseau, « Temps de pause » / Médiathèque de Massat

Fascinée par la diversité et l’unicité de chacun des habitants qui forment la richesse du canton de Massat, Sandrine Rousseau a construit un projet participatif au long court dans lequel des personnes ont été invitées à parler de leur choix de vie. « Temps de pause » démystifie les apparences : “J’ai essayé de montrer que derrière des styles de vies qui peuvent paraître similaires se cachent des vécus, des motivations, des ressentis et des valeurs propres à chacun ». Des portraits réalisés de façon inclusive avec photographies et textes.

Laboratoire XY,  « Co-habite » / Médiathèque de Seix

L’Homme s’implante, s’approprie l’espace, change les lignes qui l’entourent et façonne son territoire. Pourtant, les paysages eux aussi évoluent par eux-mêmes et toujours, la nature revient. L’enjeu semble donc d’avantage de cohabiter avec ce monde plutôt que de nous imposer à lui et de retrouver le lien entre la nature et l’homme. L’exposition ‘Co-habite’ présente les travaux de quatre photographes vivant dans le Couserans et membres du laboratoire XY, un lieu d’échange et d’exploration, technique et visuel, par le médium de la photographie argentique.

Dimitri Saison,  « Peu m’en faut… » / Médiathèque de Lorp

Marcel Duchamp nous dit croire sincèrement que le tableau est autant fait par le regardeur que par l’artiste… Est-ce nous qui contemplons ces ciels ou bien eux qui nous contemplent ? Majestueux ces nuages, dans cet écrin infini. Ils sont. Sans s’imposer. Nous invitent au mouvement, aiguisent notre regard en nous offrant leurs couleurs. Dimitri Saison a su rendre ce souffle dans ses photos… « Peu m’en faut pour surprendre l’aube en feu. »

Georges Pacheco, « Effleurer du regard la profondeur » / Château de Seix

Après une première escale à l’entrée de l’hiver, le photographe Georges Pacheco a posé ses valises en Couserans pour y passer le printemps, dans le cadre d’une résidence de territoire. Des derniers frissons jusqu’à l’orée de l’été, il a arpenté ce petit territoire de 30 000 âmes, niché au creux des Pyrénées. Il a multiplié les rencontres, construit des expériences, creusé des identités, capté des regards. Il a embrassé et photographié ce qui fait ce territoire et ceux qui le peuplent. Jusqu’aux vertiges.

Alice Levêque,  « Turbulence » / Château de Seix

« De la lumière à l’obscurité de la nuit, «Turbulence» investit un état, une sensation. La journée, je marche, sans itinéraires, je photographie ce qui m’attire avec mon instantané. L’état vaporeux de mon esprit se fige sur ces films qui peinent à tout dévoiler eux aussi. J’aime ce moment de latence, d’attente : ça marche, ça ne marche pas. Je reprends ma route, une danse qui s’arrête puis reprend au fur et à mesure des rencontres avec ces lieux qui me séduisent. »

Christian Sanna, « Carnet de vol » / Château de Seix

Avec la Résidence 1+2, Christian Sanna réalise un carnet de voyages sensible et inédit associant réel et fiction, sur les traces de l’Aéropostale à partir du premier vol Latécoère du 25 décembre 1918 entre Toulouse et Barcelone. « Comme si Christian Sanna cherchait, dans ce dispositif textographique d’affrontement, à éprouver aux commandes de son Hasselblad les sensations de vol de ses héros et mieux nous faire revivre ce qu’évoquait André Gide dans sa célèbre préface à Vol de nuit : « cette drôle d’époque où mourraient les facteurs » (Dominique Roux)